Sur mon agenda, à la date du 27 avril, j’avais noté un concert à l’église Saint Corneille de Puycelci. Par curiosité esthétique, pour soutenir les activités d’un village proche de chez moi, pour le plaisir de flâner dans la bastide tarnaisie. Pour entendre les chants composés par Mozart, Schubert et Haydn.
Quand j’ai vu qu’à la même heure, il était possible de regarder la finale d’Euroligue entre Trabzonspor et Nanterre, ma fibre sportive a éteint mon intérêt culturel. J’ai regardé le basketball, entrecoupé de longs zappings pour constater l’ennui que me procurait la défensive de Chelsea qui muselait Arsenal et me poussait à admirer Lyon contre Reims et surtout à admirer la détermination de Nanterre en terre turque, dans une salle chaude et hostile.
Tout au long du match, le score et l’état d’esprit affichés laissaient penser que l’exploit était envisageable. Jusque dans les dernières minutes et les ultimes secondes. Dans un suspens irrespirable. L’incertitude et l’espoir se mêlaient. Jusqu’à un final incertain. Le panier victorieux de Campbell devait-il être validé? Le tir avait-il été réalisé pendant le temps réglementaire ou après. La décision était si difficile à prendre que les commissaires ont longuement examiné la dernière action. Pour finalement trancher en faveur du club français.
Gloire à Nanterre qui respecte la compétition européenne (comme Guingamp en football) au point de la gagner! Gloire aux joueurs héroïques et venus d’horizons divers qui ont donné toute sa dimension à l’esprit d’équipe! Gloire aux Donnadieu, président et entraineur, à leurs collaborateurs, de nous faire croire que les miracles sont encore possibles!